La pourriture grise et l’oïdium peuvent transformer une belle grappe de raisin bien juteuse en une masse visqueuse et cendrée en l’espace de quelques jours.
De nombreux jardiniers, qui s’efforcent de respecter l’environnement, se trouvent confrontés à un choix difficile entre la récolte et la chimie, rapporte le correspondant de .
Il existe pourtant une solution simple qui se cache sur l’étagère de la cuisine depuis des décennies. Le bicarbonate de soude crée un environnement alcalin à la surface des feuilles et des baies qui empêche les spores fongiques de se développer.
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Il ne s’agit pas d’un poison au sens propre du terme, mais d’une modification des conditions, qui les rend impropres à la vie des agents pathogènes. Il s’agit d’une méthode de défense fondamentalement différente, qui n’empoisonne ni la plante ni le sol.
Une cuillère à soupe de bicarbonate de soude par litre d’eau chaude suffit pour une solution efficace, à laquelle on ajoute une cuillère à soupe d’huile végétale et quelques gouttes de savon liquide pour l’adhérence. L’huile forme une fine pellicule qui renforce l’effet protecteur et évite que la composition ne soit emportée par la pluie.
La pulvérisation doit être effectuée avec soin, en couvrant les deux côtés des feuilles et chaque grappe avec la solution. Le premier traitement est utile dans la phase de fermeture des baies dans la grappe, lorsqu’un microclimat spécial favorable aux champignons est créé.
Les pulvérisations suivantes sont effectuées à des intervalles de 10 à 14 jours, nécessairement après la pluie, qui lave la couche précédente. Il est important de ne pas rendre la solution trop concentrée, afin de ne pas provoquer de brûlures sur les jeunes pousses.
Outre son action fongicide, la solution de soude a un effet secondaire inattendu. Les baies situées sur les glands traités acquièrent une saveur plus intense, car l’environnement alcalin affecte l’équilibre des acides et des sucres dans le processus de maturation.
C’est ce que notent de nombreux viticulteurs amateurs lorsqu’ils comparent la saveur des grappes traitées et non traitées. Cette méthode est idéale pour la période de maturation précoce, lorsque l’utilisation de produits chimiques puissants n’est plus acceptable.
Vous pouvez pulvériser la vigne quelques jours avant la récolte sans craindre pour votre santé. Le soda est facilement éliminé à l’eau et les baies peuvent être consommées sans crainte.
Son efficacité est bien sûr inférieure à celle des fongicides systémiques et, les années où les maladies se propagent par épiphytie, il peut ne pas être efficace. Mais en tant que mesure préventive pendant les saisons favorables ou dans le cadre d’une protection intégrée, il s’avère très efficace.
Il s’agit d’un outil pour un jardinier réfléchi et attentif, et non pour quelqu’un qui attend un miracle instantané. La méthode vous apprend à être proactif, à observer le temps et l’état des vignes.
Elle permet de reprendre le contrôle de la situation sans pour autant procéder à une chimisation totale de la parcelle. Parfois, le salut d’un vignoble entier peut commencer par un petit paquet acheté à l’épicerie.
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